Les outils sont dans le Land pour le chantier en cours (
http://hucherie.unblog.fr); difficile de lancer un chantier bois pour quelques heures du samedi. C'est étonnant et assez frustrant de se dire que l'on passe presque tout son temps à travailler pour gagner de l'argent pour acheter des choses qui sont bien souvent inutiles ou que l'on pourrait faire soi même. C'est sans doute pour cette raison que ce rêve prend corps; donc un peu de forge.
Un plat de 10 mm x 50 mm d'acier plié quatre fois pour réaliser un cerclage des jumelles (les pièces métalliques qui permettent de coucher le mât tout en le reliant à la pièce de bois qui plonge vers la quille, l'épontille). Deux identiques ont été réalisées.
Les jumelles sont constituées de deux pièces soudées (même sections que les cerclages) sur toute leur longueur et les extrémités ont été arrondies à la forge.
J'ai essayé la forge avec des chutes de chênes (par manque de charbon... comme quoi !); la chauffe est plus douce, plus controlable. Ce travail est saisissant, l'acier se plie selon ce que l'on souhaite et lorsque le métal est plongé dans le bain d'eau et d'huile, le frémissement de la matière que l'on ressent et que l'on entend est comme un chant qui serait souffrance pour une naissance d'autre chose.
Merci à ceux qui viennent ici par plaisir ou curiosité. Pour vos messages et votre présence lointaine-prochaine.
Merci à Sly, Wedell, Yapadélis, Captain jo, Pilote de Bord, Mirmilly, Jibi, l'ancien de l'Ile aux Moines (et j'en oublie, pardonnez moi) de Bateaubois.com. Merci à Seb, le seul ingenieur rêveur que je connaisse. Lorsque je passe le long de la coque en partant le matin et en rentrant le soir, j'ai une pensée pour ceux qui n'ont pas hésité à tendre la main. C'est le monde que j'aime.