lundi 7 décembre 2009

Charpente de la cabine

Deux images de la partie "haute" de la cabine. La charpente maintiendra la pièce de bascule du mât. Il reste encore à determiner (voir le fil de discussion sur bateaubois.com) la position du pied de mât.




lundi 30 novembre 2009

emplanture ou etambrai ?

Une poutre de chêne conduite à l'atelier sur des "rols" (rouleaux en bois) et une bonne journée de travail pour en sortir l'emplanture du mât.
En images et sans commentaire.












jeudi 26 novembre 2009

Un champ d'experimentation

Le hangar a reçu sa couverture (baptisée immédiatement par le vent et la pluie). Mais Ultréïa profite de ces moments pour recevoir son grément d'essai. La voile est un morceau de bache agricole.

Lorsque sera venu le tour du grand frère (mais les anglais parlent des bateaux en disant "she"), on peut se demander où il y aura de la place pour ne pas se prendre les pieds dans les "fils" qui trainent..
La tête de mat. J'ai lu mais trop tard qu'il n'y avait pas de réa en tête de mat, seulement une cavité arrondie... On n'invente pas le monde tous les jours.





Il reste à conduire l'ensemble sur l'eau et tenter de controler les quatres drisses et le gouvernail. Belle baignade en perspective.



dimanche 15 novembre 2009

En attendant



En attendant que le scieur (Scierie Valleray à Meslay du Maine) ait trouvé les chênes courbes necessaires au débit des clins, la charpente du hangar a un peu avancé. Il reste à mettre en place les bâches (et donc il reste à attendre un jour sans vent) et les haubans. Même si la maison protège relativement le chantier des vents d'ouest, les tempêtes viennent toujours du sud-ouest. Le hangar avec sa "couverture" sera un vrai parachute ascensionnel s'il n'est pas haubané correctement.


Donc en attendant, mise en "chantier" de l'accastillage de "Ultréïa". Ci dessous la taille des avirons dans des plateaux de frène. Au fond sur le poële, une marmite...



Et dans la marmite (vous ne sentez pas le parfum du laurier, du thym et du reste ?) le dejeuner qui cuit lentement, au rythme du feu de bois. (dans une marmite faites revenir oignons, carottes, jarret de boeuf en morceaux; saupoudrer de farine puis ajouter un bouillon et un fond de bon vin; envoyer dans le bain les pommes de terre, le thym, le laurier, un peu de poivre rose, sel, poivre gris, deux clous de girofle et une pincée d'estragon avec une poignée de haricots secs et d'olives vertes. Laisser monter en température puis cuisson douce pendant cinq ou six heures. Deguster avec un Collioure. Là dessus un vrai fromage et une salade de mâche avec ses cerneaux de noix. Sieste assurée si vous n'avez rien à faire à l'atelier.)




Mais si vous avez deux plateaux de frêne , alors en avant: vastringue, riflard, râpe et deux avirons usinées dans la journée. (d'où vient le mot usiner ? Peut être d'un ancien mot qui devait signifier "façon" comme dans "us et coutume". Ethymologie d'escalier mais je ne dois pas être loin du vrai).




Ci dessous le safran. En châtaigner. Et la barre franche avec son renvoi d'angle.



Le mât et la vergue pour une voile de 3 mètres par 2. Nous avons trouvé le tissu. Reste à faire la voile en passant par l'étape d'un patron. Il faut developper une portion de tube cintré pour obtenir une voile carréé sous le vent...





La poulie de haut de mât qui permet de monter et descendre la vergue. Necessaire pour manoeuvrer avec une voile carrée. Il faut abattre la toile pour changer de cap lorsque l'on tire des bords, ce qui permet de faire passer la vergue de l'autre côté du mât.





L'ensemble des poulies de manoeuvre de la voile. Elles sont en cormier, bois dont la densité est superieure à un. Utilisé pour les pièces mécaniques dont les dents des roues d'entrainement des meules des moulins.



Bonne soirée ou bonne journée à ceux qui passent par ici.



mercredi 28 octobre 2009

Un toit pour l'hiver

Fabrication des fermes du hangar.





Montage des fermes.








Photo ci dessous en double mais l'interface de ce blog est assez nulle et je n'arrive pas à la supprimer. désolé pour la redondance.

mercredi 30 septembre 2009

Des lignes dans l'espace

La charpente est presque achevée. Il fait encore un temps clément. Ailleurs, on disait autrefois "l'été de la saint Michel". Avant de construire l'abri qui permettra de travailler au sec pendant les mois qui viennent et de protéger l'ouvrage avant finitions, impossible de resister à ce désir de voir, de sentir la forme, même par quelques lignes de bois tendues entre les couples.
La carène du bateau se dessine dans l'espace et elle prend forme concrètement dans l'esprit.


Ces baguettes de chêne préfigurent la position des clins du bordage. Elles permettront d'établir la forme de chaque clin et la reporter sur les plateaux où ils seront débités; en chêne pour les oeuvres vives (dans l'eau) et sans doute en pin pour les oeuvres mortes.

La pose de ces baguettes permet également de visualiser le parage (ajustage de la charpente à l'angle que fait le bordage avec la membrure sur laquelle il s'appuie) des membrures. J'ai opté pour un post-usinage. Ce n'est sans doute pas trés orthodoxe mais l'héresie fait parfois avancer les choses... L'angle formé par le clin et son support sera non pas travaillé en maigre (en enlevant de la matière) mais en gras. Ainsi chaque clin reposera sur la membrure par une pièce en forme de coin collé à la resorcine.


Les vikings construisaient "bordées premières" et, ensuite, adaptaient la charpente au bordage. J'y ai songé mais je ne m'en suis pas senti capable; je ne suis, hélas, pas un "forgeur d'étrave" (nom du maître charpentier chez les peuples du Nord).
Jusqu'ici cette construction était accéssible. Maintenant on entre dans le vif du sujet, le véritable défi de la construction d'un bateau: plier la matière à la forme des lignes dans l'espace.
Un salut amical à ceux qui viennent ici en prenant un instant de leur temps. Lorsqu'il sera l'heure, s'ils se font connaître, c'est avec joie qu'ils seront invités pour les agappes de la mise à l'eau.

dimanche 20 septembre 2009

Etuve

Essai d'étuvage des pièces d'extrémités de la serre bauqière. Deux tubes de poèle détournés, une plaque chauffante et un stérilisateur.
Le tuyau est percé et les pièces suspendues pendant une heure. (le réservoir d'eau bouillante est un stérilisateur de biberons qui fait exactement 20 cm de diamètre interieur alors que le tuyau fait 20 cm de diamètre exterieur... concordance des temps). L'obturation est réalisée par le couvercle du stérilisateur.


Essai concluant mais améliorable. Il faut isoler le contenant pour éviter la perte de temps due au chauffage de la tubulure. Les pièces se sont pliées sans casser. 16 mm de chêne sur 1,3 m de logueur cintrée en deux courbes inversées...

Pour les éléments du bordage fortement cintrés dans les deux plans il faudra un caisson d'étuvage plus large.

le temps change, le chantier avance

Le montage de serre bauquière a été assez long. Lorsque les pièces assemblées ont été posées à blanc il est apparu évident que ce qui semblait aligné ... ne l'était pas. Donc reprise de l'alignement des barreaux de pont mais aussi reprise de la perpendicularité des membrures.

Patience et longueur de temps...

Ci dessous un scarf de la serre bauquière. La pièce qui tient les membrures liées les unes aux autres mesure plus de huit mètres. Elle est donc constituées de plusieurs morceux assemblés par scarf en anglais et enture en français. Largeur de la pièce, 7 cm, longueur de la l'enture, 40 cm. La "règle" ancienne dit que l'enture doit avoir en longueur sept fois la largeur de la pièce. Je suis en dessous mais les entures sont boulonnées et collées à la resorcine. On me pardonnera l'entorse.


Les volumes prennent corps.
Les barreaux latéraux sont des pièces d'attente qui maintienent les membrures en attendant la fixation définitive de la serre bauquière.




jeudi 17 septembre 2009

O ! sombre héros de l'amer

Un jour passe et puis l'autre.
Des littératures s'endorment au fond de tiroirs silencieux
Et des images s'effritent sous l'érosion des heures.
Des maux désignés pour qu'un regard s'éclaire un instant, puis retourne à ses grilles d'existences fortuites ou necessaires;
Des mots appelés dans le vide qui n'est même pas silence mais seulement inconscience.
Parce que chaque chose se gagne et se perd en un instant d'incertitude abandonné au grand fleuve qui passe et jamais ne s'arrête sinon lorsque sonne l'heure de l'ultime colline à franchir.
Sans doute il se racontera bien plus tard l'épopée des héros oubliés.
Mais que feront les larmes et les rires aux suaires blanchis sous d'impavides soleils et des pluies de larmes dérisoires ?


Pourtant, il frémit encore.
Le corps est chaud et sous la poussière des insomnies, sous les cruautés d'absence à ses rêves, il frémit encore.
Puissante carène en attente de flots rageurs et courbes gracieuses pour une aube de sang toujours neuf.
Le rêve brise les murs de l'existence pour se plonger au coeur bouillant de la vie qui n'attend pas, ni la leçon des moralistes frileux endormis sur leurs grimoires poussiéreux
Ni l'ordre des puissants du moment, paltoquets en coquelets orgueilleux, incapables de lever le fer et de vivre au grand vent.
Que m'importe demain.
Hic et nunc.
Ici et maintenant. Le monde des morts est celui de l'oubli. La vie est courte. Trop courte pour la passer en jérémiades de tout accabit.

A tous les sombres héros, à tous ceux qui ont un rêve et qui vogue sur l'amer.
Que les autres se regardent dans un miroir.

mardi 8 septembre 2009

Charpente des ponts

Le travail "mercenaire" a repris toute la place disponible des journées. A ce propos il y aurait long à dire et à écrire sur cette notion de travail. Et sans doute il y aurait de quoi réveiller cette vieille taupe et toutes ses questions sur la valeur ajoutée et l'aliénation... Mais c'est une autre histoire pour d'autres jardins et d'autres routes. Donc moins de temps pour ce rêve éveillé. Mais du temps quand même. Samedi après midi et dimanche. C'est le temps qui reste aux hommes libres ou au moins qui essayent de faire en sorte de l'être.


Vue d'en haut. Dommage que le fil électrique dénature la vision et que les arbres masquent une part de la "carcasse". Je ferai grâce aux arbres (ils portent mon secret espoir en forme de prédiction façon Julien Gracq : l'arbre tuera la ville) mais pas au fil électrique; quoique ! L'énergie contrôlée peut donner accès à la création mais aussi à la destruction. Mais la destruction n'appartient pas à l'élémentaire.

Certains liment les barreaux de leurs cages. D'autres construisent des bateaux. Il y a la même volonté à l'oeuvre. Celle d'échapper aux contingences.


samedi 5 septembre 2009

Pont

Montage des supports du pont superieur.



Un bateau, c'est aussi du temps à prendre sur le temps qui passe pour parvenir à une expression de soi qui ouvre en grand les ailes du rêve dans le monde alentour.
Il arrive que le regard du monde soit celui d'une curiosité conforme aux standards des consommations d'image. La réalité de l'être au monde se confond alors avec la nécessité ou l'étiage des normalités. Il n'y a pas grand chose à faire pour changer l'inconscience de l'emergence de l'extra-ordinaire dans l'ordinaire du temps. Seulement regarder ailleurs. Là où les étoiles brillent encore de leur éclat inaccéssible à l'ombre des fatalités incontournables aux esprits sans passion.

carlingue

Montage de la carlingue.

















dimanche 16 août 2009

montage des couples


Montage d'un couple sur l'épure.

Tous les couples sont en place. Il faut maintenant les aligner correctement (plan vertical et plan perpendiculaire par rapport à la quille).


Prochaine étape: fabrication et montage de la carlingue (pièce longitudinale qui vient au dessus des jonctions couple-varangue en renforcement de la quille et appui central du plancher de fond).