lundi 30 septembre 2013

Ultima secat

Cela restera dans les archives de ce monstre surprenant qu'est internet.
Il n'y aura pas d'autres articles avant la mise sous voiles.
Je suis fatigué. Les non sens prennent trop de place.

Aujourd'hui, j'ai soulevé le bateau.
La semaine dernière j'ai installé l'electronique de navigation.
Dimanche j'ai sculpté les plaques d'immatriculation.

"Elle ne savait plus quoi faire, elle ne savait plus comment sortir de là. Je l'ai amené au bord de l'océa. Elle a eu un sourire qui venait du fond de son être. Il n'y avait pas d'entraves, pas de cadenas ni de chaînes. Seulement le vent qui accompagne la marée, les cris des oiseaux de mer, et le bateau qui dansait lentement au rythme de la faible houle de la rade."




Je voudrai remercier ceux qui ont pris le temps de venir ici de temps à autre.
Merci aussi aux entreprises qui ont été à la hauteur:
Toplicht ( accastillage, electricité et autres détails) à Hambourg
Maucour (arbre d'hélice et conseils) à Nantes
Gautier ( cordages ) à Saumur
Toiles de Mayenne (voiles) à Fontaine Daniel
Scierie Valleray (chêne et douglas) à Meslay du Maisne
Un infini merci à Alien, Wedell, Jibi, Pilote, Captain Joe,Traoumad, Knor, To, Svs, Sly, Padélis, Mirmilly,  Toph et ceux que j'oublie du forum bateaubois.com. Sans cette bande de fous furieux, je ne serai pas arrivé au bout.
Merci à Seb pour ses précieux calculs et son soutien sans faille.
Merci au Pelat pour ce qu'il m'a offert (mon oncle d'Amérique).
Un coucou à Maine Découverte et à Terre et Histoire pour leurs soucis d'aller au fond des choses.
Merci à Régis Boyer, "Au nom du Viking".
Merci à ceux que j'oublie et qui, par un mot, une visite, un geste, m'ont aidé dans cette folle entreprise.
Merci à mon épouse et à mes enfants pour leur patience ... et les coups de main ici ou là.

Aucun merci pour ceux qui ont dit qu'ils feraient et n'ont pas fait ( ils sont légions).


La construction est achevée. (ou presque, selon Wedell...)
Il reste à naviguer.






lundi 19 août 2013

En attente

Il y a des impondérables, comme les joints d'un échangeur thermique.

Le temps n'a pas été celui que j'avais imaginé. Les problèmes techniques de la motorisation sont plus difficiles à gerer que ceux de la forge ou de l'assemblage des virures.
Mais chaque point de couture des ralingues est un pas de plus vers un tout autre paysage.

Je prendrai un peu de temps pour quelques images dans les jours qui viennent.

Quelques lignes de l'écriture en cours

"La première fois qu'elle est montée à bord, elle a un peu hésité. Mais elle a très vite pris le rythme de cette étrange danse sur un navire à flot. Elle était comme la danse incarnée. Elle a fait le tour de ce tout petit monde. Et  elle a ouvert un livre de la bibliothèque de bord. Puis elle a voulu tout savoir, dans le désordre. Comment se fait la triangulation, comment comprendre le vent relatif, comment prendre un ris, où se trouve la boîte des fusibles de rechange, qu'est-ce que naviguer au grand largue, pourquoi les voiles à contre arrêtent-elles le bateau, comment lire les indices de marées, quel feux allumer si le moteur est en marche, comment se sert-on de la radio vhf, à quoi sert cet étrange instrument avec une demie lune graduée et un miroir de visée. 
Elle a bordé et étarqué les voiles à ne plus sentir les muscles de ses épaules. Mais elle était heureuse. Ici, sur ces quelques mètres carrés de bois au milieu de rien, elle était en paix. "

mardi 18 juin 2013

ligne d'arbre

 Les pièces de la ligne d'arbre sont arrivées. Merci à l'entreprise Maucour pour ce travail.

 Tout a été monté. Il a fallu ré-aleser le preçage de l'étambot. Mais avec deux scies cloches montées l'une derrière l'autre, pas de soucis. Ici l'accouplement réussi aprés reprise de la varangue.

 La commande de pont, inverseur et acceleérateur est en place.

Et la prise d'eau pour le presse étoupe est montée.

Il reste à monter le filtre décanteur d'eau sur le circuit gaz-oil et le contrôleur de batteries.

Mais il reste aussi à mettre le bateau à l'eau. Je vous avoue que je suis un peu perdu entre les différentes solutions et leur coût respectif. Mais aussi leurs implications. Je penche vers une solution autonome mais c'est assez compliqué. Je ne sais pas. En attendant, je médite en préparant les voiles. Je sais bien que ce n'est pas trés orthodoxe. Mais j'ai un penchant pour l'héresie:


mardi 14 mai 2013

Mise à l'eau ... retardée

Vous prenez un enfant qui attend Noël et à qui on vient dire que le Père Noël ne passera pas comme prévu. Il a un problème technique. Un patin du traineau est cassé et comme il n'est pas en stock (la dimension est hors norme) il faut le temps de le fabriquer. Voilà à peu prés mon état d'esprit.

Le tube d'étambot qui mesure plus d'un mètre sera fait sur mesure. Elendil a ses caprices. C'est normal pour une étoile qui danse. Mais c'est un mal pour un bien. La pression s'évacue par cette sorte de soupape de sécurité.
Ce qui était prévu d'être achevé sur l'eau le sera à l'atelier.

Et la leçon, c'est qu'il faut commencer par le moteur. Ce sera pour le suivant. Un douze mètres par 4, avec cabine arrière (pièce des cartes) et pont avec roof minimal. 1,85 m sous barreaux, 80-90 cm de tirant d'eau et quille en fonte. Gréement de sloop. 8 tonnes de déplacement.

Mise en place du moteur

Sans parole. Mais un peu plus que deux minutes (Merci à To de Bateaubois pour son humour... lui aussi construit un rêve qui flottera, encore un !)







Lever la charpente de levage ...

Elendil sera soulevée, un peu comme une mariée par deux palans.
Mais il y avait le hangar à démonter.
Sous la pluie, quelques heures à deux.



Puis levage des fermes. Palans trois brins et cric de Hi-Lift monté sur un escabot assez solide.


 Ensuite, deux qui poussent... deux qui tirent...

 Et les quatre mêmes qui cherchent la position d'équilibre.




Contreventement en chevrons. Au final:

samedi 4 mai 2013

Détails

Quelques détails réglés:

 Forge et montage des écubiers. Exercice difficile. Un cercle en fer carré de 10 mm sur lequel est soudé un cercle en fer plat de 35 mm x 6 mm.

 Fabrication des pare battage. Merci à la corderie Gautier qui a trouvé des chutes pour un prix raisonnable. 4 "brins" de 52 mm reliés par des epissures en cordage de 20 mm. Le tout en polypropilène.

 Sortie en exterieur des eaux de pompe de cales.

 En haut le pot d'échappement; en le bas, la prise d'eau de refroidissement du moteur.

Finalisation du réseau electrique. La boîte blanche est le disjoncteur pour l'alimentation du chargeur de quai, les trois "boutons" rouges sont les coupe-circuit qui permettent d'isoler les batteries selon le circuit de charge (quai ou alternateur du moteur);

La mise à l'eau est toujours maintenue pour le lundi de Pentecôte; mais ce sera selon la disponibilité de l'arbre d'hélice.

A l'air libre

Le temps approche. Ce n'est pas contre la montre mais bien contre les journées trop courtes (il y a autre chose à faire par ailleurs.

Donc démontage du hangar.

 Dépose des branchements electriques

 Aprés enlèvement de la bâche, démontage des structures. Sous la pluie. Manfred équipé selon d'autres façons de faire (cache poussière et chapeau huilé, on ne se refait pas, ce sont mes vêtements de travail lorsqu'il pleut).

 Encore une travée à enlever.

 Et Elendil voit la lumière... sous la pluie.

  "Les cheveux couleur d'orichalque
le bleu du grand large dans les yeux..."

Mais d'abord le mousse doit laver le pont.

Du plomb pour un lest

 Des tuyaux en plomb. A priori 600 kgs (j'ai des doutes à ce jour)

 Débit en morceaux pour la fonte en lingots. Les lingots seront tenus contre la quille par des morceaux d'IPN, des sortes de rails en acier.

 Mais avant de débiter il convenait de retirer les feuilles de goudron qui entourent le plomb ainsi que le tissu qui est à l'interieur (sans doute des tuyaux pour le gaz)

 Après un essai peu rentable sur feu de bois, fonte du plomb au feu de forge. Rapide. Juste le temps de débiter les tuyaux et les chutes de chêne pour alimenter le feu activé par la soufflerie.

 Le plomb coule comme une source argentée. Important: conserver du métal fondu en fond de chauffe pour recommencer une nouvelle fonte.

Les lingots pèsent 21 kgs chacun.

J'ai fondu 13 lingots et utilisé les deux tiers du tas initial. Petit problème...

vendredi 19 avril 2013

Bien du retard

Bonsoir
J'ai bien du retard ici. Dans la construction, en dehors des questions de tube d'etambot et de camion pour transporter le bateau, tout avance vite (ceci explique cela). Au passage salut à un pirate qui a arboré un drapeau noir avec tibias sur un VTT quelque part sur un terrain à chars...

Donc quelques images un peu en vrac:













Il n'y aura plus beaucoup de message.
Le chantier s'achève.
Autre chose commence.
Merci infiniment à ceux qui ont pris le temps de regarder et de lire. Il y a plus dans un geste sans mot que dans un mot sans geste.
Quatre années. 3000 heures de travail. Il est temps de prendre la mer.
Je vous souhaite de belles navigations et des rêves qui deviennent la chair de votre esprit.

Elendil a été immatriculée et enregistrée sous le vocable "knörr", probablement le seul dans ce pays. C'est un peu comme un pied de nez.

vendredi 1 mars 2013

Le creux des vagues

Le chantier avance. Bientôt des images du reseau electrique et des haubans. Tout le cordage est rangé dans l'atelier (merci la corderie Gautier et pas merci à une autre corderie soit disant interéssée par le projet...) et le moteur sera là bientôt. Mois d'avril consacré à l'ouvrage. Mise à l'eau prévue pour mi-mai.

Mais l'écriture est un autre chantier. Certains qui viennent ici, lisent aussi les mots au delà de la technique. Il y a un roman en sourdine.

Extrait:

Bien des choses n'apparaissent que dans le creux qu'elles laissent lorsqu'elles ne sont plus à leur place. De même que la limite se montre lorsqu'il est impossible de tendre la main sans dechirer le voile des habitudes qui enveloppent les jours.
Les liens sont alors des murs plus épais que ceux des prisons. L'esprit qui se débat s'épuise à occuper cet espace infime, qui ne peut contenir les ailes déployées, jusqu'à sombrer de fatigue dans cette longue nuit qui monte de l'horizon.
Il manque le quai, l'appontement qui reçoit l'appel des vagues par la tension des aussières et cette danse lente du bateau à l'amarre. Parcequ'au delà du quai, l'océan s'ouvre.

Les oeuvres vives en carénage peuvent encore rêver de l'océan.

Qu'en est-il de ces coques ouvertes, déchirées, qui laissent passer le fort vent de nord et qui attendent, en s'effaçant chaque jour davantage, qu'une passion qui soit aussi bien gestes que songes s'empare de l'ouvrage condamné pour le rendre aux éléments qui lui donnent sens ?

Mais pour l'empêcher de détruire l'esprit qui la porte, la passion doit être nourrie de regards renouvelés, de parcelles d'histoires apprises ici ou là, et de l'immensité d'un rêve à nul autre accessible.

Là seulement les ailes peuvent se deployer sans atteindre à l'épuisement.

dimanche 10 février 2013

Voiles coton

Les voiles de White Shores (modèle réduit et champ d'experience) ont été taillées dans un coton de 180 grs. Couture des ourlets à la machine puis assemblage des laizes à la main en tenant compte d'un "rond" au tiers bas avant. Ensuite rallingage et pose des cosses.

J'ai lu quelque part qu'il convenait de "tanner" les voiles. Hors qui dit taner, dit tanin.
Donc: copeaux de chêne, amoniaque pour augmenter la vitesse de réaction chimique et eau.
On obtient un beau jus tout sombre.


Ensuite, du balai

 

Puis application d'une teinte, de l'oxyde de fer dilué à froid dans le tanin


Et enfin, aprés séchage, fixation de la couleur avec de l'eau salée.

Rendez-vous avec la première averse de pluie pour savoir si le principe est bon.