dimanche 22 mai 2011

du silence

Heures de silence et de quiète solitude sur le chantier. Parfois un peu de musique en sourdine. Dans le temps qui passe où les mains s'occupent à façonner, percer, visser, s'introduit l'autre temps de la reflexion. L'esprit n'est pas préoccupé; aucune pression ne vient troubler le cheminement des idées, des images et des pensées.
Que suis-je occupé à réaliser sinon une idée. Une idée d'évasion, une idée d'immensité et une forme de l'être au monde.
Longtemps j'ai pensé que cela pouvait avoir une importance pour d'autres. Je ne le pense plus aujourd'hui. Je me sens comme Sylvebarbe, mon ami des grandes futaies.



Assemblage des lattes du pont. Ci dessus un détail du joint en sifflet. Tous les écarts ne sont pas sur la maille, autrement dit tous les joints ne se trouvent pas sur le barrotage. Mais j'ai testé la solidité des assemblages. Pas de soucis.




Les passavants sont achevés; il manque maintenant les goutières entre pont et coque ainsi que les plages avant et arrière. D'autres lattes à façonner, et d'autres heures de cette évasion vers, et dans, un réel concret, loin des agitations aussi stériles que débilitantes du monde qui nous entoure.




"Viking" est une action.




dimanche 15 mai 2011

autour du bateau

Ce que je fais en ce moment (lattes du pont) n'est pas trés visible. En attendant, Elendil dans son monde actuel:

Devant l'atelier. Il ne reste plus beaucoup de place avec la maison en construction.


Lorsque l'on sort de la maison, il y a ce regard là.






dimanche 8 mai 2011

Des gens sont passés. Ils étaient passés au début du chantier. Ils ont été surpris de voir que ce n'était pas fini... 800 heures passées. Et combien encore ? Sans doute autant. Mais ils passent et le bateau s'avance. On ne verra plus rien de nouveau à l'exterieur ou presque. Tout se passe "dedans".
J'ai monté l'épontille du mat et une partie des renforts qui renvoient la force vélique vers les membrures. Pour cela il a fallu commencer le pont et monter une lisse de roof.


Combien de temps cela prend-il de construire seul un bateau de 9 mètres tout en bois ? Je l'ignore et cela ne m'importe pas.
Chaque fois que j'ajoute une pièce ou que je résoud un problème, je me dis que l'aube est proche.

La vraie magie ce n'est pas de prononcer une formule mais bien de donner une forme à son rêve.

Et d'un autre point de vue, la gouverne. Juste pour le plaisir.



Je ne suis pas rendu comme dirai l'autre, mais "ça va le faire".


Et les lointains et les prochains seront toujours scotchés à leurs écrans, suspendus aux "nouvelles" qui n'en sont pas, hébétés de niaiseries et de vulgarités, moutons d'abattoirs pour la faucheuse fonctionnarisée et dévôts de galeries commerçantes pour les grands prêtres du tout à consommer. Pourtant la vraie vie est là, à deux pas; il suffisait juste de passer la porte. Mais qui sait où mène le chemin ? Donde es el caminando, donde està el camino.