lundi 9 août 2010

la quête ou le Grall ?

Merci pour le commentaire. Parfois la longue marche, ou la course de fond, est un peu comme une ligne droite qui n'en finit pas. On aimerait un autre paysage. Constater qu'il y a quelqu'un qui regarde un peu du côté de l'effort entrepris est comme une gorgée d'eau fraîche au dizième kilomètre.
La question est : "du Grall ou de la quête, quel est le plus important?"
La réponse est dans la question. Si c'était le Grall, il n'y aurait pas de question. L' "objet" fait sens à lui seul.
La quête est l'essentiel. Enfin, pour ce qui me concerne. Un peu à la façon de Cyrano. "C'est bien plus beau lorsque c'est inuitle".
Ce qui importe c'est le chemin que l'on parcourt et, en toute logique, comment on le parcourt (on marche toujours d'une certaine façon). Parce que le but est totalement induit par le chemin entrepris; sa forme, sa géographie et ceux que l'on croise.
Le dévoielement n'est pas un but en soi. C'est une forme achevée qu'il ne nous revient pas de façonner. Ce que l'on cherche, existe. Toute question posée présuppose le champ de sa réponse. Toute imagination se fonde sur une réalité. Il n'y a pas d'idée sans mot et pas de divin sans humain pour le celebrer.
Le dévoielement est la fin. Dévoiler à l'origine c'est se refuser la vie. Et se tromper à tout coup. Car ce que l'on dévoile, on le verra avec les yeux du moment. Le numineux (le Grall) s'offre de lui-même. Mais seulement au terme de la quête.
Construire un bateau, c'est un chemin comme d'autres vont à Compostelle. Certes, il y aussi ceux pour qui l'essentiel est de naviguer. Ce n'est pas mon cas. Naviguer vient après, comme un plaisir que l'on éprouve à l'avance parce que l'on sait. Et à la limite peu importe que le bateau soit rapide, ardent ou je ne sais quoi. Ce qui importe, c'est qu'il soit. Comme l'est une quête lorsqu'elle est achevée.
Donde es el caminando, donde està el camino. Où es le marcheur, là est le chemin.

Merci au lecteur.

NB: reçu la visite de "marcheurs" venus d'Isère pour voir le chantier. Pour nourrir leur reflexion sur la construction d'un 12 mètres. Ce qui importe c'est de se connaître soi-même.

1 commentaire:

  1. Quand s'achèvera la quête du bateau, la quête de des eaux commencera, les deux étant intimement liées. On dit dans les ports que cette seconde quête est infinie, qu'on y découvre les arcanes de la vie et l'humilité qu'il faut avoir face à la mer. Je ne sais pas si l'on finit par en voir la fin, mais je sais qu'on se révèle chaque jour un peu plus, un peu comme si le bateau et la mer nous permettait de voir au-delà de l'humain.

    Et pourtant, la mer sans les marins, ce n'est plus que de l'eau...

    Merci pour la quête.

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