mercredi 5 août 2009

A côté du chantier

Un plot de chêne "rouge" de 54 mm débité pour les 8 couples restant à réaliser.



Mais il y a aussi ce que l'on ne voit jamais sur les chantiers:
les chutes.
Sans doute de quoi se chauffer pendant deux semaines cet hiver. Même si une partie passe dans les grillades.



D'ailleurs, et c'est bien dommage, il manque les bruits et les odeurs pour vous faire percevoir ce qu'est ce chantier.
Imaginer le cri strident de la scie circulaire, celui plus long et plus ronronant de la scie à ruban, puis ajouter le ronflement de l'aspirateur et lorsqu'elle se lance, le vrombrissement de la dégauchisseuse. Imaginer les copeaux et la sciure, l'odeur du chêne, un peu acre, mais aussi celle de la colle; en musique de fond, lorsque les machines se taisent et que le temps est à l'assemblage, du country façon Johnny Cash ou de la musique de film comme "le dernier samouraï, quelques jurons lorsque la colle coule et que le serre joint se coince ou que les pièces glissent l'une sur l'autre, et de temps à autre une pause pour prendre le temps de goûter la fumée de l'herbe à pipe (pas du vieux Tobby de la Comté...) ou de reflechir en se demandant où tout cela peut-il bien conduire.
Un chantier c'est une vie qui n'a rien à voir avec le monde des affaires à grand coups de bla bla ni avec celui de la grand messe du J.T.
Le chantier c'est une façon de se sentir bien vivant au milieu d'un monde qui a oublié depuis longtemps ce que sont les hommes lorsqu'ils construisent un rêve.



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