Celui qui part en forêt sans boussole n'ira pas plus loin que la lisière ou alors c'est qu'il ne souhaite pas revenir. C'est possible. Et celui qui part en mer, n'embarque pas sans biscuit, même s'il part pour un voyage au delà du coeur des ténèbres.
Il fallait un plan. Le musée des bateaux au Danemark en possède sans doute plusieurs et il existe un numéro du Chasse-Marée sur la construction des bateaux que l'on appelle à tort "drakkar". Mais je n'ai pas eu accés ni aux uns ni à l'autre(épuisé); j'ai trouvé sur internet des croquis de coupe transversale, des dessins à petite echelle et je me suis même inscrit à une "communauté" via je ne sais plus quel fournisseur d'accés. Mais sans résultat autre que de recevoir des messages de gens comme moi qui cherchaient, cherchaient (ce qui est d'un certain point de vue amusant puisqu'à l'autre bout du monde d'autres suivent ce drôle de chemin).
Puis j'ai fini par dessiner moi même. Des esquisses d'abord puis des plans. J'ai comparé avec les dessins péchés dans les vagues du web pour mesurer les angles des membrures, les rapports entre longueur et largeur. J'ai mesuré les rayons de l'étrave et de l'étambot sur un superbe ouvrage (L'héritage maritime des Vikings en Europe de l'Ouest aux Presses universitaires de Caen, 2002, p.185) et j'ai toujours sous la main le Guide de la construction amateur publié par le Chasse Marée.
Le résultat n'est sans doute pas un modèle du genre et sans doute en cherchant autrement j'aurai trouver autre chose. Mais il me semble que les lignes sont correctes dans l'ensemble. Pour le détail de la construction ce sera sans doute une autre paire de manches.
Mais plus que le plan, pour l'heure, c'est l'épure qui me sert le plus.
Il faudra sans doute revenir au plan lorsque la charpente sera bien avancée pour regler les détails de la position du moteur, des reservoirs et tout le reste.
L'épure; dans un autre article. Aujourd'hui, grillades de magrets de canard. Il est l'heure d'aller préparer les braises.